Dix-sept. C’est l’age que j’avais lorsqu’on m’a annoncé que j’était atteint du cancer, ce n’était certainement pas une chose que je croirais entendre dans ma vie. Pas facile d’apprendre c’est sûr, assis dans ma civière, soudainement les choses que j’ai faites et celles que je n’avait pas faites semblaient minuscules. « Té mieu pas mourir avant moé, t’as compris? »
À sa façon mon père m’avait donné le courage de combattre cette maladie qui en a pris tant d’autres. Ce n’était pas cette « chose » qui était pour m’arrêter, j’avais des choses a accomplir. Les petites choses que j’avais faites, celles que je n’avaient pas faites semblaient si loin et minuscules.
Ma famille était là pour me supporter. Je crois que si ce n’avait pas été d’eux, je ne serait pas ici en train d’écrire ceci. Au cours de la « bataille » on apprend à apprécier les petites choses, que ce soit prendre un café avec un ami ou juste prendre le temps d’être là, en vie. On prend le temps d’aider les personnes autour de nous, les écoutér. Dans un sens, c’est une façon que la vie à de nous dire : ralentis, pas besoin de courir, apprécie.
Et maintenant j’ai 22 ans, presque cinq ans après que j’ai été diagnostiqué, en rémission. Sur mes deux jambes, quelques « cicatrices de guerre », « Alive and kicking » comme les Anglophones disent. Peut importe ce qui va arriver, je ne vais jamais baisser les bras.