Il y a trois ans, plus précisément le 27 février 2005, ma vie a complètement basculée lorsqu’on m’a diagnostiqué un cancer d’Hodgkins.
Évidemment, je n’avais jamais cru, qu’un jour, aussi jeune, je serais confrontée à un obstacle aussi grand que celui-ci. Mais, au lieu de me laisser emporter par le sentiment de défaite et de fatalité, j’ai décidé de me battre et de garder la tête haute tout au long de ce combat.
Après avoir eu un traitement de chimiothérapie et de radiothérapie et environ six mois de rémission, je croyais avoir vaincu la maladie. Par contre, en aout 2006, j’ai fait une rechute. Bien que le choc était plus intense cette fois-ci et que le traitement serait un peu plus drastique, il fallait absolument que je prenne le taureau par les cornes et qu’encore une fois je puisse vaincre cette maladie. En effet, il me restait tellement de choses à vivre et pleins de rêves à réaliser, qu’il m’était impensable de lâcher prise.
C’est alors que j’ai connu cette équipe exceptionnelle à qui je dois ma guérison. Effectivement, mon médecin traitant, Dr Soulières et les infirmières m’ont toujours supportés et réconfortés dans les moments les plus durs. Bref, c’était ma deuxième famille. Entre leurs mains, je me sentais vraiment en sécurité.
Bien que le mot cancer effraye énormément l’être humain et que, physiquement, les traitements sont pénibles, moralement, je peux maintenant dire que c’est une expérience qui m’a fait grandir. En l’espace de deux ans, j’ai plus appris sur moi que j’en aurais peut-être appris en dix ans sans cette épreuve. À vrai dire, le cancer m’a appris à repousser mes limites, à connaître mes forces et mes faiblesses et le plus important, à apprécier la vie. Car, lorsqu’on passe de si proche de la mort, on réalise à quel point la vie est si précieuse et fragile. C’est pourquoi présentement, et pour le restant de ma vie, je profite de chaque moment passé avec ma famille et mes amis. Car sans eux, ce combat aurait été beaucoup plus ardu. Mes proches m’ont toujours donné de la force lorsque certains jours étaient plus sombres. En effet, ces personnes étaient ma thérapie. Malgré que la force intérieure de la personne cancéreuse soit importante dans le processus de guérison, la famille et les amis sont tout aussi influents. Le simple fait de savoir qu’ils pensaient à moi, qu’ils priaient pour moi et qu’ils m’appelaient afin de prendre de mes nouvelles, me donnait encore plus de courage, car, aussi, je me battais pour eux, puisque je me sentais importante à leurs yeux.
Finalement, le 17 décembre 2006 a été, pour moi, un jour de victoire, où enfin, je reprendrais le cours normal de ma vie et je poursuivrais mes projets. En plus de regarder la vie sous un autre angle, je lui souris à tous les jours.