Il arrive parfois un moment où il faut faire face à la réalité. Ça m’est arrivé sous forme de mal de dos, le tout a dégénéré pour enfin me rendre compte qu’une masse poussait sur ma colonne vertébrale. C’est à ce moment que j’ai compris que j’avais le cancer.
Un mot qui peut faire peur à priori mais qu’on apprend à apprivoiser et finalement à accepter. Pour ma part, je crois en avoir fini avec ce dernier et pourtant seulement le fait d’entendre quelqu’un prononcer «cancer» me donne encore des frissons. Le jour viendra où j’aurai totalement accepté ce qui s’est passé et ce qui se passe. Mais d’ici là, l’important c’est de garder le moral.
Bien que ça ne soit pas tout à fait prouvé, je crois vrai de croire qu’une bonne santé mentale favorise une bonne santé physique et pour avoir la première, aucune aide est de trop. Mes parents, mes amis et surtout ma copine m’ont épaulé depuis le début. Je me compte chanceux d’avoir tout ce monde autour de moi et grâce à eux et au personnel médical il m’est possible de reprendre le cours normal de ma vie.
Enfin, après six mois de douleur au dos, une chirurgie d’urgence, quelques semaines de radiothérapie et dix mois de chimiothérapie, j’y aurai laissé mes cheveux mais gagné beaucoup en maturité. Tout ça en espérant ne pas avoir à recommencer et à continuer à croire que «ce qui ne te tue pas, t’endurcit».